jeudi 12 novembre 2015

INTERCOMMUNALITE ET DECENTRALISATION

   Le conseil municipal du 10 novembre devait se prononcer sur la proposition préfectorale d'intégrer 3 nouvelles communautés de communes à l'agglomération briochine. Dans le schéma du Préfet, il n'y aurait plus que 9 EPCI (établissements publics de coopération intercommunale).
   Ces regroupements viseraient à rationaliser les équipements et être au plus près des populations selon ce projet.
   J'ai voté contre ce nouveau découpage, pas par opposition de principe à la taille des futurs EPCI ou à leur périmètre ou à l'intercommunalité en général mais parce qu'on nous demandait de nous prononcer sur la forme sans discuter du fond du problème.
   Je me suis exprimé dans ce sens, rappelant que l'intercommunalité est une composante de la décentralisation voulue par les différents gouvernements de droite et de gauche qui se sont succédé depuis 30 ans au pouvoir. Cette décentralisation a servi de prétexte au désengagement de l'Etat pour l'essentiel de ses missions dans les domaines de l'éducation, de la santé ou des services sociaux. Les transferts de compétences aux différentes collectivités se sont chaque fois accompagnés de la baisse des dotations de l'Etat. Et ça continue !
  Dans cette affaire, le but de l'Etat n'était pas de démocratiser la gestion de ses anciennes compétences pour être au plus près de la population mais de détourner les finances publiques au profit du monde capitaliste.
  Ce véritable pillage s'est accéléré avec la crise. Chaque année ce sont des dizaines de milliards d'euros qui sont détournés vers le patronat. Le CICE étant le dernier programme en date !
  Mais on peut remarquer que ceux qui ont dirigé les différentes collectivités durant ces années ont peu protesté contre cela. Au contraire, avec la montée dramatique du chômage, chacun y a été avec son plan d'aides aux entreprises au nom du maintien de l'emploi ou du développement économique.
  Toutes ces mesures ont permis de renflouer les caisses des entreprises, d'accroître la fortune des actionnaires et par conséquent d'accroître les inégalités mais surement pas de créer des emplois et de faire baisser le chômage.
  Alors, avant d'aller plus loin, il faudrait faire le bilan de toutes ces politiques. Ce n'est pas ce qui est proposé. On nous dit qu'il faut que le secteur briochin pèse à l'avenir entre Rennes et Brest. Mais pour quoi faire ? Si c'est pour continuer avec la même politique qui renforcera à coup sûr l'influence patronale, je ne suis pas d'accord.
  D'ailleurs, toute cette discussion se fait sans l'avis de la population. Or discuter de la taille future du territoire ne peut  s'envisager qu'avec une démocratie locale, avec des élus sous contrôle permanent de la population et avec une population participant à toutes les décisions la concernant. Ce n'est pas l'orientation proposée.

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