vendredi 30 octobre 2015

LE GOUVERNEMENT COMBAT...LES CHOMEURS MAIS PAS LE CHOMAGE

   Alors que le nombre de chômeurs a augmenté de 20 000 en août, portant à 5.7 millions le nombre de travailleurs privés d'emploi, et qu'aucune mesure d'urgence visant à stopper cette catastrophe sociale n'a été prise, le gouvernement a décidé de s'en prendre aux chômeurs et de les sanctionner.
   Il vient d'instaurer un nouveau système accentuant les contrôles dans 3 régions avant de le généraliser à l'ensemble du pays. Pourtant les contrôles existent déjà. Mais là, le gouvernement veut frapper fort, espérant ainsi en radier le plus grand nombre possible.
   Pendant ce temps, le grand patronat, qui fabrique de nouveaux chômeurs tous les jours, continue de recevoir des aides et des subventions de la part du gouvernement sans le moindre contrôle de ce qu'il fait de cet argent, à l'instar du CICE, le crédit d'impôt compétitivité emploi. Le patronat se contente d'empocher l'argent (plusieurs dizaines de milliards d'euros depuis sa création), mais ne créer pas d'emplois.
   Les chômeurs, dont beaucoup sont victimes de licenciement, vont être de nouveau montrés du doigt comme étant des fraudeurs et, par la même occasion, le gouvernement va chercher à accréditer l'idée qu'ils ne veulent pas travailler.
   Pour permettre à tous d'avoir un emploi, il faudrait d'abord commencer par interdire les licenciements et imposer une répartition du travail sans perte de salaire.
   Quant aux contrôles, ce n'est pas en direction des chômeurs qu'il faut les faire mais des patrons, ceux que l'Etat arrose d'argent public sans compter.

   (Ce texte a été publié dans la gazette de Ploufragan de novembre 2015)

PS : Ce texte est paru avant la connaissance des chiffres du chômage de septembre 2015 qui font apparaître une légère baisse de 23 800. Cette baisse concerne les jeunes. Le chômage de longue durée continue d'augmenter comme celui concernant les plus de 50 ans. On est donc loin du retournement de tendance évoquée par la ministre du Travail. La persistance de cette situation catastrophique accroît la misère dans bien des familles et dans bien des quartiers populaires.

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