mercredi 26 août 2015

LA DEREGLEMENTATION DU TRAVAIL NE CREERA PAS D'EMPLOI

   C'est durant l'été, à la veille du 14 juillet, en pleine crise grecque, que le gouvernement soi-disant socialiste a fait adopter à l'aide du 49-3, sans débat, une série de mesures anti-ouvrières, connue sous le nom de loi Macron.
   Au nom du "maintien de l'emploi", la loi Macron fait en réalité revenir en arrière la condition des salariés. Les licenciements seront facilités, le nombre de dimanches travaillés augmentera mais la compensation salariale éventuelle sera soumise au bon vouloir de l'employeur. L'action des tribunaux des Prud'hommes sera affaiblie ; le droit pénal du travail sera supprimé, les patrons ne pouvant plus être condamnés pour faute inexcusable, ils se contenteront de payer des amendes, s'ils paient ? Et le contrat de travail ne sera plus règlementé par le Code du travail, annulant ainsi une mesure législative vieille de 200 ans.
   Le gouvernement a cédé une nouvelle fois aux exigences du patronat.
   Après le crédit d'impôt et le pacte de responsabilité sensés créer des emplois, avec la loi Macron, c'est tout bon pour les patrons.
   Mais pour la majorité de la population, c'est toujours plus d'austérité, toujours plus de chômage et un fossé des inégalités qui ne cesse de se creuser avec la persistance de la crise économique.
   Plus que jamais, face à l'arrogance et au mépris affichés contre les classes populaires, les travailleurs vont devoir se défendre et imposer leurs exigences vitales.
   C'est tout ce que je souhaite pour la rentrée 2015.

(Tribune publiée dans la gazette de Ploufragan datée de septembre 2015)

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