lundi 11 juillet 2011

18 MOIS APRES LA FERMETURE DE CHAFFOTEAUX : LA VERITE DES CHIFFRES

   Début juillet, le cabinet ALTEDIA chargé du reclassement du personnel Chaffoteaux licencié en décembre 2009, a présenté son dernier bilan. Ce cabinet grassement payé par le groupe MERLONI annonce avoir trouvé une solution pour 85 à 90% des licenciés. Mais solution ne veut pas dire emplois réels avec salaires et conditions de travail correctes.
   En effet, 18 mois après les 207 licenciements, seuls, une trentaine de salariés ont retrouvé un CDI et souvent avec un salaire inférieur à celui d'avant leur licenciement. Une cinquantaine ont bénéficié d'une formation de plus de 6 mois. Quant aux autres, mais aussi ceux qui ont fait une formation, c'est la galère pour retrouver un emploi. Certains enchaînent les missions d'intérim et des petits boulots mais d'autres n'ont rien en vue. Bien sûr, parmi les licenciés, plus de 80 bénéficient ou vont bénéficier d'une pré retraite amiante et ces camarades n'ont pas les mêmes inquiétudes pour l'avenir que ceux qui doivent absolument retrouver un emploi, encore que sur le plan financier, il y a un manque à gagner important avec la pré retraite par rapport au salaire d'avant.
   Quand on additionne toutes ces situations, on ne retrouve évidemment pas les pourcentages du cabinet ALTEDIA. Il n'y a pas de quoi pavoiser. Le bilan réel est plus que mitigé.
   Un autre aspect aberrant de l'après Chaffoteaux : Le projet de revitalisation du bassin briochin et la contribution financière du groupe MERLONI. Celui-ci a été condamné à verser une amende plus de 900 000€ au titre de sa participation à la création de près de 200 emplois dans les environs de ST BRIEUC, correspondant plus ou moins à ceux supprimés lors de la fermeture de l'usine de Ploufragan. C'est un autre cabinet, la BPI, concurrent de ALTEDIA, qui a été retenu pour piloter cette opération, empochant au passage plus de 250 000€. Depuis un an que ce cabinet est en place, il aurait participé à la création de 70 emplois sur le secteur ? En admettant qu'il s'agit bien de nouveaux emplois, ce qui n'est pas vérifié, aucun n'a bénéficié aux licenciés de Chaffoteaux. Et pour cause, puisqu'il n'y a pas de lien entre ces 2 officines.      Pas de lien mais une même avidité financière à empocher le pactole lié à des licenciements !

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