jeudi 14 juillet 2011

A PROPOS DE LA MULTIPLICATION DES INCENDIES ET DEGRADATIONS AUX HLM DU BOURG

   Depuis plusieurs mois, les dégradations se multiplient dans les HLM de la cité de l'iroise et rendent la vie de plus en plus difficile pour nombre d'habitants. Plusieurs locataires de cette cité m'ont demandé d'intervenir sur ces questions lors du conseil municipal du 12 juillet 2011.
   Lors de ce conseil, le recrutement d'un policier municipal à titre temporaire était à l'ordre du jour, pour qu'il y ai toujours 3 policiers municipaux en activité sur la commune, ce qui permettrait d'organiser des tournées en soirée dans la cité et réduire l'insécurité selon la mairie.
   C'est à l'occasion de ce point de l'ordre du jour que je suis intervenu "pour évoquer les dégradations multiples enregistrées dans certains bâtiments HLM du bourg, à la cité de l'iroise, en particulier au bâtiment G. Il y a quelques semaines, il y a eu des tentatives d'incendie dont la dernière a nécessité l'intervention des pompiers pour combattre le feu et évacuer les locataires.
   Il s'agit de faits graves et répétés et les locataires ne sont pas restés sans réagir. Certains ont déposés des plaintes. Ils ont alerté les différentes autorités dont la mairie. Comme ils sont très inquiets certains ont demandé que la question soit abordée ce soir au conseil et une des locataire du bâtiment G est d'ailleurs présente dans la salle du conseil.
   Evidemment, les dégradations dans les cités ne sont pas propres à Ploufragan. La persistance de la crise, du chômage et des licenciement, la montée de la pauvreté ont entraîné la dégradation des rapports sociaux expliquent largement cette situation. Pour autant, il faut répondre aux problèmes des locataires. Pour faire reculer ces problèmes d'incivilité et d'insécurité, je pense qu'il faudrait plus de personnel pour l'entretien et le gardiennage des immeubles.
   Côtes d'Armor Habitat, l'organisme bailleur estime que les 2 salariés qui sont affectés au nettoyage des immeubles suffisent. Je ne le pense pas. Le nettoyage n'est fait qu'une fois par semaine. Quant aux gardiens, tous les résidents ne savent pas où les toucher. Il n'y a pas de solution toute faite mais plus de présence humaine pour dissuader les dégradations et les actes d'incivilité pourrait changer les choses.
   Enfin je ne peux pas passer sous silence le dernier rapport de la cours de comptes sur les questions de sécurité en France, car il met en évidence que la situation n'est pas la même suivant que l'on réside dans une commune riche ou une commune pauvre. En gros la sécurité n'est pas la même si l'on habite Neuilly ou Ploufragan.
   Et bien même à Ploufragan, la population, y compris celle de la cité de l'iroise a le droit de vivre en toute tranquilité. "

lundi 11 juillet 2011

18 MOIS APRES LA FERMETURE DE CHAFFOTEAUX : LA VERITE DES CHIFFRES

   Début juillet, le cabinet ALTEDIA chargé du reclassement du personnel Chaffoteaux licencié en décembre 2009, a présenté son dernier bilan. Ce cabinet grassement payé par le groupe MERLONI annonce avoir trouvé une solution pour 85 à 90% des licenciés. Mais solution ne veut pas dire emplois réels avec salaires et conditions de travail correctes.
   En effet, 18 mois après les 207 licenciements, seuls, une trentaine de salariés ont retrouvé un CDI et souvent avec un salaire inférieur à celui d'avant leur licenciement. Une cinquantaine ont bénéficié d'une formation de plus de 6 mois. Quant aux autres, mais aussi ceux qui ont fait une formation, c'est la galère pour retrouver un emploi. Certains enchaînent les missions d'intérim et des petits boulots mais d'autres n'ont rien en vue. Bien sûr, parmi les licenciés, plus de 80 bénéficient ou vont bénéficier d'une pré retraite amiante et ces camarades n'ont pas les mêmes inquiétudes pour l'avenir que ceux qui doivent absolument retrouver un emploi, encore que sur le plan financier, il y a un manque à gagner important avec la pré retraite par rapport au salaire d'avant.
   Quand on additionne toutes ces situations, on ne retrouve évidemment pas les pourcentages du cabinet ALTEDIA. Il n'y a pas de quoi pavoiser. Le bilan réel est plus que mitigé.
   Un autre aspect aberrant de l'après Chaffoteaux : Le projet de revitalisation du bassin briochin et la contribution financière du groupe MERLONI. Celui-ci a été condamné à verser une amende plus de 900 000€ au titre de sa participation à la création de près de 200 emplois dans les environs de ST BRIEUC, correspondant plus ou moins à ceux supprimés lors de la fermeture de l'usine de Ploufragan. C'est un autre cabinet, la BPI, concurrent de ALTEDIA, qui a été retenu pour piloter cette opération, empochant au passage plus de 250 000€. Depuis un an que ce cabinet est en place, il aurait participé à la création de 70 emplois sur le secteur ? En admettant qu'il s'agit bien de nouveaux emplois, ce qui n'est pas vérifié, aucun n'a bénéficié aux licenciés de Chaffoteaux. Et pour cause, puisqu'il n'y a pas de lien entre ces 2 officines.      Pas de lien mais une même avidité financière à empocher le pactole lié à des licenciements !